La lumière augmente alors qu’ils remontent la dernière pente. Bientôt il y sont. Le brouillard s’épuise enfin. Déjà des larmes coulent sur son visage gris.
Au dessus d’eux le ciel si bleu, et le soleil, si fort.
Plaçant ses vieux gants travaillés sur chacun de leurs masques, il déclenche chez elle cet instant d’effroi caractéristique des premières fois. Elle marque un léger mouvement de recul, ses pupilles se dilatent.
Il la regarde, lui fait un léger signe de tête pour la rassurer et calmer son rythme cardiaque et se souvient alors de son instructeur: ‘Menez la danse Kowalski ! … les clients suivront votre rythme… des respirations longues,…calmes… ’.
Après quelques secondes, il tombe lentement les masques. Elle commence par de petites prises d’air par le nez, d’abord haletantes, puis finalement amples et profondes. Déjà l’adrénaline fait place à la dopamine.
L’instant d’après le vent se déchaîne, il a un genou à terre et s’occupe déjà du matériel pour la descente. Au cliquetis des mousquetons vient se joindre les balbutiements de Nadège qui trahissent son incapacité à gérer tant d’émotions. La brochure ne mentait pas, elle n’avait jamais vu si loin.
